Parfois j'aimerais bien avoir une maladie incurable, mais qui m'épargnerait quand même physiquement et mentalement. Après mon passage, les gens diraient: "Ah ce Thomas est courageux, il va crever dans moins de 5 ans tu sais". Et je passerais dans des reportages télés où l'on vanterait mes qualités, des tas de journalistes diraient des tas de jolies choses sur moi, et les gens pourraient faire des tas de promesses de dons pour eux et pour les gens comme moi. Mais pas pour moi, les dons, pour moi c'est trop tard. Je vais partir c'est sûr sans rien laisser, pas d'enfant, pas de femme, juste des parents éplorés. Des stocks de drogues qui devaient servir pour les dernières minutes, mais c'est tout le temps les dernières minutes ici. Les filles me baiseraient, à cause de mon air camé à la Pete, mon coté cool copié collé sur James et mes yeux tristes empruntés à Kurt.
Les bonnes gens m'aiment bien car je suis bien élevé, respectueux, tout ça, en train de crever aussi. Au contraire des garçons qui n'aiment pas comme leurs copines me baisent. Je ne vais plus à l'école depuis bien longtemps mais personne ne me gronde.
Pour peu que je chante bien j'irais gagner la Nouvelle Star, la gloire, plus de drogues, plus de filles qui me baisent, plus de gens qui disent plus de foutues bonnes choses sur moi. Mais le jour fatidique arrive, avant l'album, brutalement.
Même pas un seul single et ce sont déjà les obsèques, encore plus de gloire, mais quand même moins de baise et de drogue et bien plus de foutues personnes qui disent des putains de bonnes choses sur moi.
La vérité que personne n'a vue ou dite, c'est que je suis une vraie drama camée queen. La preuve, c'est que je suis allé gagner une émission de télé thérapeuthiquement shooté, pour que plus de gens me plaignent, et que plus de filles me baisent aussi. Je m'en fous puisqu'à mon enterrement tout le monde pleure, et personne ne baise sur ma tombe, et l'on fait une émission spéciale "ma mort" où personne n'aurait rien de nouveau à dire sur moi, et puis tout le monde m'oublierait, et puis plus rien.